La Cour Royale du Goratir

Fils de Goratir et de Lorista, Alvinus premier est le roi du Goratir et compte comme vassaux la Baronnie d'Islori, le Duché d'Arki, et la cité marchande de Rivazur. Le Roi s'est marié récemment avec Astir Ljotrdottir Enoris, la fille aînée du Jarl Enoris, scellant ainsi un accord de paix et faisant cesser les raids des Nordistes. Lors de sa jeunesse, il connut un drame, la perte de sa mère, la Reine Lorista, et en réchappa lui-même de peu grâce à Varjis le Lion Noir. Suite à cela, il suivit une formation intensive au sein de l'armée royale du plus bas rang jusqu'au plus haut, et eut d'innombrables mentors dans tous les domaines d’érudition. Son père, Goratir, en proie au chagrin et de plus en plus vieux, le prépara longtemps à prendre sa suite. Le roi porte l'épée des premiers hommes qui fut confiée à Goratir lui-même par les Vulcis, cette lame a pour réputation d’être presque impossible à manier, mais Alvinus y est parvenu comme son père avant lui, après un long entraînement.

Le jeune roi cherche encore à faire ses preuves, mais son peuple semble l'adorer pour ses réformes et édits favorisant les plus méritants. La soldatesque le considère comme l'un des leurs, et les savants et artistes sont ravis des subventions données pour leurs travaux. Le Roi tend à bâtir une société où grâce à l'effort commun l'impossible devient possible, une société où chacun peut avoir une place s'il se donne les moyens de sa réussite.

On voit souvent le roi portant une armure régulière de l'armée mais ornée des symboles de l'autorité, et coiffé de la couronne de Goratir. C'est un adulte robuste, le port altier, et il transparaît en lui un petit quelque chose de bien supérieur à ce que possèdent de simples monarques. Charismatique et doté d'une voix puissante, il impose le respect en quelques mots. D'un tempérament calme et réfléchi, on dit que sa volonté est de fer et son regard d'acier.


La Reine Astir Ljotrdottir "Enoris" est la fille du Jarl Ljotr Enorson "Enoris". Farouche combattante, elle semble aussi douée que son père pour la violence et les prouesses de force, cependant, elle n'a pas hérité de son goût en la matière. Malgré son jeune âge elle fut chargée par son père de négocier la trêve avec le Goratir, le Jarl aurait déclaré dans le grand hall à l'occasion : "Je vais lui envoyer l'Enoris la moins susceptible d'avoir envie de le tuer, mais aussi la plus capable si l'envie lui prend !". Bien qu'une union avec Alvinus n’était pas sur la table des négociations, les deux jeunes gens se sont vite rapprochés, ce qui était loin des attentes du Jarl. Le roi Alvinus est allé lui-même demander la main d'Astir au Jarl. Non sans mal, et après quelques épreuves, il eut le droit de l'épouser.

Ce qui apparaît à certains comme une belle romance entre un roi noble et une princesse barbare eut aussi des répercussions, outre la multitude de livres à l'eau de rose parus à ce sujet. Grâce à Astir, maintenant sur le trône, les relations avec l'Enori sont amicales bien que des raids isolés surviennent encore du fait de la division tribale.

Au sein du Goratir, la Reine Barbare est loin de faire l'unanimité. Même si son histoire est enjolivée par les bardes, la noblesse la considère comme une arriviste ne méritant pas leur bon roi, tout comme la bourgeoisie qui voit le peuple barbare comme des arriérés assoiffés de sang qui auraient trompé le roi avec quelques attributs féminins. Évidemment, en présence de la reine, tous l'adulent à sa juste valeur, et cela, surtout grâce à l'aura de son père et du roi.

Cependant, la reine semble redoubler d'efforts pour favoriser le bas peuple qui l'aime sincèrement du fait du mépris des hautes castes pour sa personne. Bien décidée à prouver au Goratir qu'elle est une souveraine digne, elle entreprend de nombreuses actions populaires, recrutant par exemple pour sa garde des soldats féminins de basse extraction, ou distribuant elle-même des produits de première nécessité dans les milieux ruraux isolés, ou encore veillant à ce qu'aucun sujet ne se retrouve sans toit pour dormir ou avec la faim au ventre.

Étrangement, ses plus fidèles partisans ne sont autres que les Vuljis, qui lui vouent une adoration qui tient de la fascination, la considérant souvent même au-dessus du Roi. Son dernier coup d’éclat est l'ouverture d’arènes et de grands jeux visant à affranchir légalement les esclaves, ce que lui vaut le soutien des Orsis et des Chimères, mais lui à attiré les foudres des marchands.

C'est une grande femme au corps athlétique qui porte un air quelque peu sauvage malgré ses atours royaux, comme si son origine était trop puissante en elle pour être cachée. Elle s'exprime d'une voix trahissant une agressivité contenue, mais dont la sincérité ne fait aucun doute. Son langage comporte souvent un vocabulaire soutenu qu'elle semble avoir emprunté et dont l'usage ne paraît pas très naturel. Malgré un fort accent, sa voix est puissante et claire, il paraît qu'elle est une chanteuse exceptionnelle. Sa beauté naturelle tranche sévèrement avec son allure martiale, au grand dam des esthètes de la cour. Nombre de courtisans et dames de compagnie ont tenté de vêtir cette magnifique blonde aux yeux de glace de robes et de soieries, mais la reine semble avoir un certain talent pour déchirer ses tenues au moindre mouvement et d’être d'une humeur massacrante lorsqu'elle est emmitouflée de la sorte. Elle préfère ainsi le port d'une armure semblable à celle de son époux et d'une hache offerte par son père pour ses fiançailles.


Chevalier émérite et maître d'arme accompli, Arsolin de Lokern était le second de Varjis lorsqu'il servait encore la couronne. C'est tout naturellement qu'il fut nommé à sa suite en tant que chef de la garde royale et général des armées. Déjà dans l'armée dès son plus jeune âge car issu des orphelinats du Goratir constituant un vivier de recrues, il ne manqua pas de s'illustrer par un esprit vif à qui rien n’échappe. Bien qu'il n'ait jamais brillé par des hauts faits, c'est grâce à lui si l'armée royale et le système des compagnies d'ordonnances royales sont si bien orchestrés.

Le génie militaire de cet homme n'est plus à prouver, ni même ses prouesses lors des tournois les plus réputés. Le fait qu'il souffre de la comparaison avec son prédécesseur à chaque instant n'est pas étranger au fait qu'il mène une politique méfiante et des manœuvres prudentes envers la cité de Lorista. Ainsi, l'armée royale sous son giron veille particulièrement à ce que les chevaliers de l'ordre de Lorista n'outrepassent pas leurs droits dès lors qu'ils mettent un pied hors de leurs terres. Alors que le jeune roi investit une confiance aveugle envers ses voisins, le Général de Lokern veille à ce que cette confiance soit rendue à la couronne et cela avec beaucoup de zèle. Ce qui paraît logique pour beaucoup a des airs d'acharnement pour d'autres, reste à savoir si quelque chose de plus personnel qu'un sens du devoir aiguë se cache derrière tout cela.

C'est un homme grand, à la démarche militaire, et dont le port est celui d'un homme d'armes. Il semble forgé dans le même bloc que son armure réglementaire. Des yeux d'aigle encadrés par une barbe et des cheveux poivre et sel taillés avec précision. Il est connu pour être direct et franc. Dans sa voix transparaît l'habitude de se faire entendre.